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Un matin avec moi

Il est sept heures vingt-cinq, je n'ai pas dormi. J'ai écouté la douce voix de Solange, pour me bercer. J'ai attendu le soleil, en pensant à la ville qui dormait autour de moi. Je me sens bien. La nuit est un endroit paisible, que j'aime visiter.

J'ai besoin de vous montrer qui je suis. Sûrement un élan de nombrilisme. J'aime bien ce mot, je le trouve amusant, il ne me dérange pas.

Mon orthographe et ma syntaxe sont hésitants j'aimerais dire ces mots avec ma petite voix mais ce stupide format ne le permet pas pourquoi est-ce que je ressens ce besoin de partager cette nuit avec vous que je ne connais pas en soi tout ceci n'a aucun sens c'est sans doute pour ça que je le fais alors. Je n'ai aucune certitude, même pas celle de ne rien savoir parce que je ne suis certainement pas persuadée d'être complètement ignorante. Je ne sais pas.

Le soleil caresse le bout de ma bibliothèque. Je souris. Je me sens douce, je ne veux pas sortir de mes draps. Je suis bien au chaud ici. Aurais-je le courage de poster ça ?

La respiration régulière des gens qui partagent ma maison me parvient à travers le mur. Leur présence est relative. Sont-ils vraiment là ? Ils semblent perdus dans le monde silencieux du sommeil. Je n'arrive pas à me décider : est-ce que je les envie, ou la solitude de la nuit me suffit-elle ?

Je porte mon costume préféré ; les chaussettes. Seulement les chaussettes. Dépareillées. Je viens de les acheter, elles sont adorables. J'en ai vingt-six maintenant.

Ce que j'écris me fais rire, je me trouve ridicule. Pourquoi les gaz sont-ils indispensables à l’élévation des corps ? Ce que je dis n'a aucun sens. Sauf pour moi, mais vous montrer ces mots incompréhensibles n'a aucun sens.

J'entends la vaisselle tinter en bas, dans la cuisine. Ce bruit est doux, il m'emplit le corps d'une sensation chaleureuse. J'aime cette maison, j'aime cette cuisine, j'aime les personnes qui y vivent, j'aime bien ma vie.

Écrire, c'est comme vivre finalement.

Je souris encore.

Il faut vraiment que j'apprenne à écrire, moi.

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